Mercredi 10 juillet 9 heures, le van fraîchement stické de son contrôle technique et chargé à bloc, nous prenons le départ. Cette première journée va faire défiler les kilomètres jusqu’à Creazzo en Italie. Nous passons la frontière à 13h et pique niquons après Montgenèvre.
Italie
Vers 19h, nous arrivons à la piste de BMX de Creazzo où Loïs et Pablo vont partager un entraînement avec Mattia sous une chaleur insoutenable : 35 degrés. Repas mi-congelé mi-cuit vite avalé à la piste, douche et on se réconforte avec une bonne glace dans le centre de Creazzo.
Nuit face à la piste de BMX avec un peu d’air frais. 9h, on quitte Creazzo pour se rendre en Slovénie.
Slovénie
Nous passons la frontière à 11h30 et retrouvons d’anciennes habitudes : le Lidl et ses roulés aux saucisses que nous avons souvent savourés durant notre Eurotrip. Nous faisons une bonne halte dans un petit coin bucolique tout au bout d’un chemin. On reprend la route puis Pablo pousse un cri : c’est ça ! Il est là ! Il vient de reconnaître un bowl atypique dont il me parlait la veille. Repéré il y a 2 ans et non testé, il se demandait où il se trouvait. Une session s’impose ! Les garçons roulent et les filles lisent.
Nous arrivons à Ljubljana en fin d’après-midi pour flâner quelques heures et nous souvenir des endroits visités il y a déjà 2 ans. On se rafraichit sous « le ciel de pluie artificielle », Pablo fait quelques emplettes et on termine par un Mc Do.
La Slovénie est conforme à nos souvenirs : les maisons sont entretenues au cordeau, fleuries, les pelouses fraîchement tondues. Il y règne une sensation de quiétude.
Croatie
Aujourd’hui on rejoint la capitale croate en ponctuant la route de petits arrêts. Culturel : achat du Cokta (coca slovène) et sportif : au centre Natura 2000 de …… avec pump track (pas terrible) et baignade dans la petite rivière pour se rafraîchir. Calie apprivoise les grenouilles : Spaghetti, Orange et Gâteau. Endroit déjà connu mais sous la neige il y a 2 ans.
Arrêt sportif suivant au Kolo Park, un pump track au beau milieu d’une résidence avec diverses aires de jeux. Calie apprend à jouer au Monopoly Deal et les garçons roulent sous 35 degrés.
Après un rafraîchissement à l’arrière du van, on continue notre route. Nous passons la frontière croate à l’heure du goûter, une rivière nous fait de l’œil. On fonce ! Baignade, douche dans la rivière, lavage des cheveux. On est tout beau, tout propre pour la capitale.
Comme prévu on arrive en fin d’après-midi, on redécouvre les petites rues, le tunnel Ginc, l’église Saint Marc, le marché Dolac, la cathédrale. Calie a quelques souvenirs, les enfants rient de l’ancienne chute de Cindy en vélo. Un marché/ food truck avec DJ se trouve sur la place du marché. Il n’en faut pas plus pour nous y installer : mojito/bière/cockta puis Burger/pâtes dans le cœur de la meule parsemées de truffe et enfin le traditionnel mille-feuilles à la crème croate. La température devient plus agréable. On retourne au van. On s’éloigne de la capitale pour se poser entre champs et forêt.
La nuit est fraîche et enfin sans moustique. On sera réveillé tôt par le tracteur de l’exploitation forestière. Pablo travaille un peu, les grands jouent au Monopoly Deal installés sur leur planche de surf, Calie fabrique un tunnel à insectes et Cindy s’improvise Mac Giver pour réparer l’attache de la tente de toit à l’aide d’une pince à linge !
Nouveau jour, nouveau pays : objectif Serbie. En route, Pablo s’octroie un cappuccino dans un vieux troquet où les hommes attablés fument tranquillement leur clope. On se croirait revenu 30 ans en arrière. Cindy apprécie l’odeur de cigarette…
S’ensuit une halte historique : Barutana. Un mémorial à la journée du 29/09/1991 où un jeune membre de l’armée populaire Yougoslave ne voulant se rendre a intentionnellement fait exploser des tonnes d’explosifs tuant 11 jeunes croates qui défendaient leur pays lors de la guerre d’indépendance. Une exposition de 11 véhicules de « guerre » : fourgons, chars, tanks… confère une atmosphère particulière à ce lieu déjà hautement chargé.
Nous longeons la frontière hongroise, dans cette région de la Croatie, l’ambiance est différente : alternent des maisons crépies ou non, défraîchies ou fleuries, prêtes à s’effondrer, à jamais en travaux… Les habitants assis sur divers objets faisant office de chaise regardent le temps passer et suivent du regard notre van avec curiosité. Pablo conduit sur de longues et plates lignes droites, entourées de champs de maïs et de tournesols.
Petits achats de bord de route : tomate, melon, concombre, 2 pêches, 2 pommes : 2,80 euros. Le litre de diesel :1,45 euros contre 1,75 en France.
Serbie
On passe la frontière serbe en fin d’après midi, à l’arrêt pendant 1h30, sous une chaleur écrasante. Un enfer ! Dodo dans une exploitation forestière à l’ombre où un orage de quelques minutes nous surprend en plein milieu de la nuit.
14 juillet, nouveau jour, nouvelle capitale : Belgrade. La météo annonce 40 degrés… Pas le choix, on tente la visite. Fait marquant : au péage c’est une personne dans la cabine qui donne le ticket sur lequel elle note un numéro de passage et tamponne la date du jour. Une toute autre époque !
On commence par un petit tour dans le quartier bohème Skadarlija, souvent comparé à Montmartre, il est plutôt très calme… dimanche oblige. On y boit un petit coup quand même, histoire de se mettre d’accord sur le programme du jour. Un jeune serveur nous donne quelques infos.
On reprend notre marche pour nous rendre à la résidence à l’architecture ottomane de la princesse Ljubica. On replonge dans le XIXème siècle avec meubles, bibelots et costumes d’antan.
Après un repas avec des mets serbes, on se rend au zoo de Belgrade. Celui-ci se situe sur les hauteurs de la ville au pied de la forteresse. Le zoo est assez propre mais les animaux font peine à voir dans leurs enclos sous cette forte chaleur…
Nous-mêmes souffrons de ces températures, on ne cesse de boire, se tremper dans toutes les fontaines de la ville (au grand damne de Cindy qui n’apprécie guère l’origine de ces eaux…). On décide d’écourter notre visite. Retour au van en passant par le parc de Kalemegdan qui entoure la forteresse. Cette forteresse est l’un des monuments les plus importants de Belgrade. Bâtie au XIVème siècle, elle fut entièrement reconstruite par les Autrichiens au XVIIIème et abrite des vestiges de l’histoire serbe. En contrebas, on y retrouve des véhicules, des missiles et autres signes de la guerre. On ne s’éternise pas et on fonce se rafraîchir dans la climatisation d’un centre commercial, où Lola se remet de son hypoglycémie.
Nous n’avons certainement pas découvert tous les trésors de cette ville mais notre but est de rejoindre les plages et la Grèce. Peut-être à une prochaine fois.
Nous avons déjà en ligne de mire un nouveau pays et donc une nouvelle capitale : Sofia en Bulgarie.
Ce soir, on dort dans un champ de tournesols avec pour TV : un orage au loin et son ballet d’éclairs. Va t-on avoir quelques gouttes cette nuit ?
Pablo a repéré un pump track et un lac sur la route en direction de Sofia. Les filles font du shopping (baskets pour la rentrée pour Calie et maillot de bain pour Lola) pendant que les garçons transpirent sur un pump track pas terrible. On pique-nique ensuite au bord de la rivière à l’abri des arbres. Les enfants se baignent, se rafraîchissent et Cindy en profite pour une petite lessive à l’ancienne.
Nous repartons en passant par les petites routes afin de continuer notre voyage hors du temps. Ici, celui-ci semble s’être arrêté il y a quelques dizaines d’années : maisons délabrées, déchèterie à ciel ouvert, les gens se déplacent sur des vélos hors d’usage, vendent la production de leur potager sur des étals faits de brics et de brocs sous un parasol décoloré…
La route défile, on retrouve des paysages que l’on affectionne davantage ; sapins, relief. On passe la frontière bulgare en fin d’après-midi, une petite heure de perdue. Les camions, eux, font la queue sur 3 kilomètres !
Bulgarie
Pablo doit faire le plein mais l’entrée de la station mal indiquée nous oblige à sortir de l’autoroute pour y revenir. Le quartier adjacent que nous traversons nous met mal à l’aise ; entre gêne et insécurité. C’est juste une impression, mais les Bulgares sont imposants physiquement et l’état presque insalubre de leurs habitations nous déstabilisent.
L’heure tourne, il est temps de trouver un spot. On s’oriente en direction des sapins, mais une fois de plus, nous traversons des quartiers inhospitaliers… Ouf ! Après quelques chemins en terre, on s’enfonce dans un champ de blé. La vue sur le coucher de soleil est WAHOU ! Clap de fin pour aujourd’hui !
Sofia, nous y sommes ! Pablo galère un peu pour comprendre comment payer le parcmètre. En cash, dans une mini boutique, sous forme de tickets de grattage à apposer sur le pare brise. « On verra bien ». On se met dans l’ambiance dès notre arrivée : traversée du pont aux Lions pour pénétrer dans le marché. Des culottes taille XXL, des tee shirts Nikke, des étals colorés et des prix très bas : 4,5 euros le kilo de framboises, 0,75 euros le kg de tomates cocktails, 2 euros pour une demie pastèque et 1 kg de pêches.
On se dirige ensuite dans une artère principale où les monuments et les architectures se succèdent : synagogue, mosquée Banya Bashi, bains Centraux, marché central et théâtre national Ivan Vazov. On s’arrête devant la Basilique Sveta Sofia, en briques rouges datant du 6ème siècle qui a donné son nom à la ville elle-même. Sofia est l’une des plus anciennes capitales d’Europe, établie par les Thraces.
Nos ventres crient famine : une taverne bulgare fera l’affaire. On goûte un mélange d’apéritifs puis des plats de viandes.
Bien requinqués, on part à la recherche du monument aux soldats de l’armée rouge. Dédié à la victoire de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, celui-ci est souvent la proie des artistes bulgares qui le recouvrent de peintures revendicatives. Tantôt en mode « comics », tantôt aux couleurs ukrainiennes, nous n’aurons pas la chance de le voir customisé. Il est maintenant encerclé de barrières et surveillé par la police.
On continue vers la Cathédrale Alexandre-Nevski, vouée au culte orthodoxe. Ce bâtiment au style néon-byzantin est surmonté d’énormes dômes dorés. On flâne dans le petit marché aux puces adjacent, quelques souvenirs communistes côtoient des objets de divers horizons. Lola craque sur une peinture de pointes de danseuse classique sur une palette en bois. On se rappelle un souvenir culinaire : le gâteau à la broche. Retour au van en repassant par le marché pour quelques achats pour le repas de ce soir.
Bilan : Sofia, capitale au pied du massif du Vitocha, est une ville qui témoigne de ses occupations successives : grecque, romaine, ottomane et soviétique. Ce n’est pas un coup de cœur mais une jolie découverte tout de même. Une capitale de plus à notre compteur !
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