Comme l’a dit François : « Ah mais vous partez aussi un peu comme tout le monde sans un van ? ». Eh oui, lundi 24 octobre, on se rend à l’aéroport de Marseille pour le vol Ryanair direction Madrid. Ayant loupé l’anniversaire fin juillet de papi Antoine avec l’Eurotrip, on a décidé de passer 4 jours dans la capitale espagnole, lieu de naissance du grand-père et où se trouve encore une bonne partie de la familia !
On arrive donc en fin de journée, avec nos pauvres petits sacs à dos où s’entassent quelques sous-vêtements et 3 t-shirts… faute de pouvoir prendre plus sans payer de surplus. On file rapidement à l’appartement pour déposer tout ça et on se rend directement au Museo del Jamon pour se mettre de suite dans le bain. Lola est ravie et salive devant les tapas que nous avance le serveur. On va ensuite à côté de la Plaza Mayor pour finir notre « dîner » avec quelques tapas de calamars… sans oublier les quelques cañas qui facilitent la descente de ces aliments. Vous l’aurez compris, ces quelques jours madrilènes s’annoncent « gastronomiques »… Après un rapide tour dans les rues avoisinantes de la Puerta del Sol, on remonte la Gran Via, sorte de Champs Élysées à l’espagnole, pour s’arrêter au pied d’un hôtel. Luis Miguel (un cousin…) nous a dit que l’on pouvait monter sur son rooftop pour y boire un coup. Il est temps de rentrer, l’heure tourne malgré tout et les 2 jours qui suivent s’annoncent chargés !
Churros, tapas… et visite
À peine levé que l’on salive déjà à l’idée de faire le petit déjeuner… On se rend à la plus vieille chocolaterie de Madrid, à quelques rues de la Puerta del Sol : la Chocolateria San Ginés. Tout le monde prend un bon chocolat épais et la vingtaine de churros ne fera pas un pli face à la trempette de chacun.
Le ventre bien rempli, on marche vers le Palacio Real… La longue file d’attente nous enlève vite l’envie de le visiter et on se tourne vers la cathédrale Santa Maria qui nous permettra d’avoir une vue panoramique de la capitale.
On continue notre virée en se laissant guider par les saveurs et les différents bars que l’on peut voir à chaque coin de rue. En remontant vers la Plaza Mayor, un petit bar intrigue Pablo. L’endroit est typique et il y règne une ambiance de corrida : les têtes de taureaux ornent les murs remplis de cadres photos de corrida. Les cañas sont commandées, le serveur nous proposent des tapas payantes… Antoine, bien habitué de ses balades madrilènes, les refusent. Deux minutes plus tard, le serveur nous amène des petites assiettes de paella et un petit bol de cossido… gratuitement !
On file ensuite vers le marché San Miguel qui, avec son architecture en fer, est le rendez-vous gastronomique de la ville. « À l’intérieur, on peut déguster des produits de haute qualité provenant de différentes parties du pays : depuis les tapas élaborées à base de poissons et fruits de mer les plus frais de la côte galicienne à une large variété de fromages gourmets qui parcourent toute la géographie de notre pays, sans oublier les viandes, fruits, légumes, pâtisseries et une infinité d’options réparties le long des plus de 30 stands constituant la flotte du marché. »
Flamenco, Mesón et Gran Via
La journée est loin d’être finie et elle débute par un spectacle de flamenco à la Tablao Flamenco La Quimera, dans une rue située juste en contrebas de la Plaza Mayor. Nous sommes aux premières loges et Calie fera un bond au premier coup de talon de la danseuse sur le parquet de la scène. Tout le monde est bien réveillé et impressionné par la puissance que dégagent les danses accompagnées de la guitare et de la voix du chanteur.
Pas encore bien remis de nos émotions, nous nous baladons dans les alentours et apprécions les couleurs chaudes offertes par un soleil couchant qui donnent un autre aspect aux bâtiments et aux rues.
Pour manger, nous nous rendons à la Mesón de la Tortilla. Il s’agit d’une cave qui semble ne pas finir. L’entrée est située dans une rue juste en dessous de la Plaza Mayor, et une fois installé à table, on a l’impression de se trouver 20 m en dessous de la statue équestre de Philipe III qui se dresse au centre de cette place. Comme vous pouvez vous en douter, nous avons mangé des tortillas…
On se dirige doucement vers l’appartement (bien situé, non loin de la Puerta del Sol) en faisant quelques détours. On finit par remonter la Gran Via et Lola s’offre une séance photo un peu comme sur la 5th Avenue à New York… sauf que là c’est Madrid ! On attend le feu rouge pour les voitures, Pablo se place au milieu, tous les piétons passent et Lola pose au dernier moment au beau milieu de l’avenue…
Toros et familia
Après la relève de la garde à Copenhague, Stockholm et Oslo, on ne pouvait pas passer à côté de celle de Madrid. On se rend donc une nouvelle fois au Palacio Real sur les coups de 11h… après avoir bien sur mangé des churros ! Le spectacle est moins impressionnant que ceux que l’on a pu voir dans les pays scandinaves mais il en vaut tout de même la peine.
Après un court trajet en bus, on quitte le Madrid de los Austrias (le vieux Madrid) pour le quartier de Las Ventas, quartier connu pour ses fameuses arènes de la Plaza de Toros mais également symbolique car c’est ici qu’est né papi Antoine… ou plutôt Antonio !
On commence donc par une visite de la Plaza de Toros avec guide français s’il vous plait.
Alba et Mercedes nous rejoignent le temps d’un verre et d’un déjeuner non loin de là, et nous suivons cette fois ci guide Antonio vers la rue Marques de Zafra. Il s’arrête devant un petit immeuble de celle-ci et peut ainsi faire découvrir à ses petits enfants où il a vécu ses tous premiers mois… La boucle est bouclée !
Le séjour touche bientôt à sa fin. On fait une dernière visite éclaire au Musée Reina Sofía qui abrite une collection d’art espagnol du XXe siècle, œuvres d’art de Gris, Dalí, Miró et Picasso… dont le fameux Guernica, immense tableau qu’il est interdit de prendre en photo ! Pablo a malencontreusement allumé son appareil photo lorsqu’il se trouvait à quelques mètres du tableau et il en est sorti cette piètre photo…
Pour la dernière soirée, nous sommes invités à manger chez Luis Miguel, cousin de Antoine. On doit traverser le Jardin du Retiro pendant la tombée de la nuit. Les jambes commencent à fatiguer et on espère tomber sur une boulangerie pour acheter un gateau et fêter avec un jour d’avance l’anniversaire de mamie Claudine. Arrivés dans le petit appartement, Maria ne tarde pas une seconde à nous sortir l’apéritif et prépare un mix de tout ce que nous avons pu manger pendant notre court séjour. La salade attendra le retour à notre maison, nous profitons une dernière fois du jambon cru, tortilla et autre chorizo avant que Claudine ne souffle sa bougie.
Le retour à l’appartement se fera en bus et les petits profitent de ce dernier trajet pour graver dans leur mémoire quelques images de la capitale espagnole by night.
Après une bonne nuit de sommeil et les sacs à dos remplis à bloc pour le retour en avion, nous finissons ce séjour « culinaire » par un dernier petit déjeuner aux churros, histoire de se donner envie de revenir…