17 avril, 9h50, on passe la frontière Slovénie / Hongrie et le dépaysement est immédiat. On ressent dès les premiers kilomètres une impression de pauvreté. Les gens semblent froids. La barrière de la langue est forte, pas d’anglais ! Les routes ne sont pas en super état et les villages que nous traversons nous paraissent inachevés. Énorme contraste avec la Slovénie et ses maisons tirées au cordeau !
Notre premier arrêt se fait au lac Heviz, lac thermal touristique pour ses eaux soufrées à plus de 30 degrés. Calie teste non sans émotions son nouveau gilet de nage.
Moment de détente terminé, on longe le lac Balaton, lac le plus vaste d’Europe Centrale avec ses 592 km2. On finit par se poser à Fonyod entourés de pêcheurs locaux.
Après la première grasse mat du voyage, 9h, on met le cap vers Siofok et là, bonne surprise ! C’est lundi de Pâques et la ville est animée. Les petits en profitent et on mange sur place.
Paks… pour le trail !
Le ventre bien plein, on remonte dans le van pour une petite session trail à Paks. Pablo avait fouiné avant de partir et avait trouvé quelques spots sympas. Le contact avait été pris avec le local Norbi qui nous attendait là bas. Arrivés sur place, on fait connaissance du coup. Norbi a 29 ans, bosse dans une usine à Paks comme chef d’équipe et shape avec passion le trail. Le gars porte la gentillesse sur son visage. S’ensuit une bonne session de deux heures, suivie d’une discussion d’une bonne heure. On en apprend un peu plus sur le mode de vie des Hongrois.
Norbi nous laisse sur les coups de 19h car il bosse de nuit. La rencontre fut très amicale. Certains riront, mais c’est BMX ! Le trail est à l’abri de tous regards, on dort sur place.
Sur la route de Budapest
Apparemment il y a une belle piscine municipale à Kecskemet. Ça permettra de faire une bonne douche chaude. Et quand on arrive, c’est la bonne surprise ! C’est pas une piscine, c’est un complexe aquatique : piscine à vagues, courant qui tourne, piscine extérieure à 38 degrés, gros toboggans, sauna, hammam, bain froid… on y a squatté 3 heures !
On reprend la route pour trouver un spot et deuxième bonne surprise ! On retrouve enfin la nature.
5 ans à Budapest
Accueil très chaleureux dans la capitale : amende pour stationnement alors qu’on faisait les machines… puis sirène hurlante derrière nous juste avant d’arriver à l’appart : Pablo était sur la voie des bus. Heureusement le policier a été clément et nous a laissé repartir après un contrôle de papiers. S’en suit une bonne galère pour pouvoir se garer.
Après nous être rendus à l’appart, nous filons enfin à pied à travers les nombreuses rues du centre ville. Là, on en prend pleins les yeux. Les bâtiments sont immenses, soignés, presque démesurés quand on « connait » l’arrière pays dépeuplé et pauvre.
Pour exemple, Le Parlement :
Le bâtiment est imposant. C’est un des plus grands parlements d’Europe : 18 000 m², 268 m de long, 123 m de large. Il possède 10 cours intérieures, 13 ascenseurs, 27 portes, 29 escaliers et 691 pièces, plus un dôme haut de 96 m.
21 avril, c’est le grand jour. Calie fête ses 5 ans. Après avoir fait la grande roue la veille au soir, elle souffle sa bougie posée sur un croissant au chocolat en provenance directe de la supérette en bas de l’appart. Les cadeaux déballés, on file en vélo du côté de Buda une fois le Danube traversé au milieu de la circulation. Nous montons au château qui domine la petite colline. Il est grandiose.
Nous rentrons à l’appart pour une petite pause et repartons de plus belle pour admirer la capitale by night. Bilan de ces deux jours : 2 amendes, plus de 20 km à pied, 1 contrôle de police, une année de plus pour Calie et des souvenirs pleins la tête.
Pour fêter notre départ de Budapest, nous passons par les fameux bains de Szechenyi… bondés mais malgré tout reposants avec leur eau à 38 degrés et la grisaille extérieure.
Nous filons ensuite au nord pour nous rapprocher du prochain pays, la Slovaquie, et faisons un arrêt au Mammut Trail à Balassagyarmat. Adam, shaper passionné nous y rejoint. Malheureusement, la pluie s’invite et ôte tout espoir de session pour le lendemain. La rencontre est néanmoins amicale et plaisante. Nous dormons sur place et profitons d’un café le lendemain avec lui dans le centre ville entre visites de musées.
Sentiments mitigés
Il est l’heure de quitter ce plat pays qui nous laisse avec des interrogations. Même si nous y avons passé une semaine, nous n’avons pas réussi à percer ses secrets… Malgré deux rencontres Bmx très amicales, l’austérité de la population nous a un peu refroidis et la monotonie des paysages n’a pas arrangé les choses.
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