Région de Taygète
Jeudi 1er août, on met le cap vers les plages du Péloponnèse et plus précisément sur celle de Valtaki et sa célèbre épave du navire Dimitrios échoué depuis 1981. Ce navire aurait été utilisé pour trafic de drogue ou de cigarettes. Les propriétaires découverts auraient coulé et incendié le navire afin de cacher les preuves. Autre rumeur : le capitaine étant malade et devant se faire soigner à Gythio, le bateau est amarré. L’équipage quitte le navire faute de salaire. Celui-ci abandonné et laissé à la merci des tempêtes va dériver de Gythio à Valtaki.
Cette épave donne un caractère fantomatique à cette plage. Heureusement, la présence de dizaines de nids de tortues marines redonnent vie à cet endroit. Le sable est jonché de protections en bois et grillage pour abriter les nids. Un bois donne la date de ponte, le nombre d’œufs et la date d’éclosion. Les petits se prennent à rêver de voir pondre ou éclore des tortues.
Pour dormir, on prend un tout petit peu de hauteur pour admirer la vue sur la baie à côté d’une chapelle. Une habitude !
Ce soir, soirée JO de BMX, bercés par le bruit des vagues.
Dès le réveil, Lola pense aux tortues. On retourne sur la plage voir si de nouveaux nids sont apparus. Bingo : 2 pontes ont eu lieu cette nuit. Frustration totale de ne pas avoir assisté à ces événements… On reprend la route et on profite du marché de Gythio pour faire quelques provisions de leurs délicieux fruits.
On s’installe ensuite à Mavrovouni Beach : longue plage de sable et petits poissons qui pitent les pieds. Ici aussi quelques pontes de tortues ont eu lieu ces derniers jours. Le matin, eau plate puis l’après-midi c’est roulé boulé dans les vagues pour la plus grande joie de Calie et Loïs qui ne sortent plus de l’eau.
Courte balade dans le petit port de Gythio pour manger une bonne glace pour les uns et bubble waffle pour les autres.
Ce soir, c’est encore soirée JO de BMX. On retourne à côté de la chapelle de la veille avec vue mer. On finit la journée sur une finale totalement incroyable des pilotes français : le triplé historique !
On continue notre tournée des plages. Ce matin, Kalamakia Beach : petite plage de sable entourée de rochers et surplombée par la montagne. L’eau est transparente. En exploration sous marine, les enfants hallucinent sur la quantité et la variété de poissons aux alentours des rochers. Un véritable aquarium !
On se régale avec sardines et calamars fraîchement pêchés par le bateau de la taverne installée sur la plage.
Pour l’après-midi ce sera à Anatoliki Mani . Cette plage se mérite, il faut marcher 10 minutes sous la chaleur. Mais ça en vaut la peine. La plage ou plutôt les plages sont magnifiques. Deux anses se font face séparées par des galets noirs. Le tout entouré de montagnes, d’oliviers plantés en restanque. L’eau prend une teinte grisée, chauffée par les galets noirs. Aucune vague. Le calme….
Nous reprenons la route et traversons d’Est en Ouest pour pouvoir admirer un beau coucher de soleil. Depuis quelques jours, les enfants sont pénibles et se chamaillent. Une sérieuse mise au point s’impose ! D’abord chacun dans leur coin puis tous réunis, nous mettons tout à plat pour repartir du bon pied. Pourvu que ça dure….
Nous admirons paisiblement un magnifique coucher de soleil, confortablement installés sur nos chaises de camping, sur la route.
Dimanche 4 août, on repart du bon pied, tout le monde est de bonne humeur. Pour fêter ça, on s’offre un bon petit déjeuner dans la boulangerie d’un charmant village avec maisons en pierres.
Nous continuons la visite du Péloponnèse en mode plage. Arrêt à celle de Oitylo. Très agréable plage de gros galets blancs et surtout ombre des tamaris. Les enfants se baignent un peu et s’installent à l’ombre en mode création : décoration de galets, taille de bout de bois, confection d’objets divers. Cindy bouquine et Pablo travaille.
On prend la pause repas dans une « bakery » en bord de route avec vue sur la mer. Celle-ci est immense et propose une variété incroyable de gâteaux secs.
On remonte vers le Nord de cette deuxième mamelle. Nous remarquons le côté plus touristique de cet endroit. Les constructions sont plus récentes, les boutiques plus présentes et le monde qui va avec.
Pantazi Beach est notre seconde plage. Galets blancs et eau turquoise ; rien d’exceptionnel. On se pose à l’ombre d’un tamari.
Foneas Beach est notre dernière plage. Cette crique de gros galets bordée de végétation est sublime. Un énorme rocher coupe l’eau turquoise en deux et sert de plongeoir naturel. Un de ses côtés forme même une grotte et un tunnel dans lesquels on passe en nageant.
Région de Messénie
Nous décidons ensuite de voir la ville de Kalamata de nuit. On se fait une petite mise en beauté dans une oliveraie et c’est parti ! La ville est animée, il y a beaucoup de monde. Lola et Cindy s’offrent des bagues sur le marché.
22 heures, nous prenons la route vers le spot dodo. Nous faisons le choix d’aller chercher la fraîcheur. Une belle forêt de sapins à 1200m d’altitude nous attend, 20 degrés et des vaches. Bonne nuit !
« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu… »
Des sapins, de l’ombre, une température clémente, une table et une fontaine… la journée peut commencer en douceur. Petit déjeuner, jeux de société, lessive et grand nettoyage du van.
Nous faisons notre plein de courses à Lidl et mangeons nos roulés à la saucisse traditionnels sur la plage de Kalamata. Ensuite baignade à Petalidi Beach : crique de sable avec de bonnes vagues.
On arrive à Koroni en fin d’après-midi. On flâne dans les petites rues aux maisons blanches en passant par l’église orthodoxe blanche et bleue, puis on monte jusqu’à la grande forteresse vénitienne sous laquelle la plage de Zaga abrite quelques pontes de tortues. Très jolie plage de sable, eau translucide parsemée de rochers. Les petits se baignent. On redescend par le port et on décide, vue l’heure et le lieu de dormir au camping.
Grand luxe : il y a une piscine. Les enfants décident de dormir dehors sur les matelas à la belle étoile. On avait oublié les désagréments du camping : le bruit !!!! Le lendemain matin, les petits squattent la piscine dès l’ouverture.
Puis on reprend la route pour remonter cette première « mamelle ».
Premier arrêt à Methoni. Charmant village connu pour sa forteresse et son château, fermé le mardi. A défaut de le visiter, Calie nous motive pour une baignade rafraîchissante au pied de celui-ci.
Deuxième arrêt à Pylos. Autre village charmant avec château, au pied duquel on pique-nique en profitant de la vue mer.
On arrive à Voidokilia Beach considérée comme la plus belle plage du Péloponnèse. Cette plage de sable fin en forme de lettre grecque oméga ne manque pas de charme avec ses dunes, sa lagune et ses falaises verdoyantes. Une vraie carte postale ! La lagune de Gialova est un habitat pour les oiseaux. Mais le vent et le soleil (sangle du tarp HS) ont raison de notre envie de farniente. 2 petites heures de baignade suffiront pour petits et grands.
Notre point suivant : Olympie. Sur la route, on découvre des champs entiers de pastèques et des plans de tomates qui poussent au milieu des oliveraies.
Rencontre avec la tortue !
En chemin Pablo repère une longue plage de sable qui lui fait de l’œil. Goooo on y va ! Et c’est reparti pour des roulés boulés dans les vagues. La longue plage de sable est magnifique, bordée de pins et couverte de nids de ponte de tortues Couanne.
En regardant autour de nous, on remarque bon nombre de vans, tentes et camping cars installés tout le long de la plage.
Olympie attendra… ce sera dodo sur la plage à l’ombre des pins. La soirée est déjà toute trouvée : attendre l’arrivée d’une tortue ou l’éclosion des œufs.
Pour une fois que nous avons notre spot pour dormir assez tôt dans la journée, on se la coule douce : jeux, film, apéro et repas chaud.
Le soleil décline doucement. On ne voudrait pas rater le coucher de soleil sur la mer et peut-être une naissance de tortue. On s’active un peu puis on part vers la mer, équipés de frontales, talkies walkies, caméra… de véritables pros. Et là… un attroupement de baigneurs fait pousser un cri à Loïs qui nous hurle de courir. Une naissance de tortue. MAGIQUE ! Guidée par le soleil et aidée par un chemin creusé par une badaud, la tortue se démène et finit par partir à l’eau.
Olympie
Dernier objectif culturel : Olympie. En cette année olympique, faute d’avoir été spectateurs aux JO de Paris, nous allons visiter le berceau de ces jeux.
On commence par le site archéologique lui-même pour éviter la grosse chaleur de midi. Dédié au culte de Zeus, ce sanctuaire accueille pendant plus de 1000 ans les jeux panhelléniques les plus célèbres de Grèce : les jeux olympiques. Ces derniers se tiennent tous les 4, seuls les hommes peuvent y participer et y assister.
Nous sommes impressionnés par la taille du site. Une fois de plus, il ne reste que des ruines plus ou moins bien conservées. Après recherche, on apprend que ce lieu a été détruit sous les ordres de l’empereur Théodose II afin d’abandonner toute forme de pratiques, célébrations et rites païens. Des tremblements de terre entre 522 et 551 achèvent de faire disparaître le site. Olympie ne sera découvert qu’en 1766 par un archéologue britannique. Nos jeux modernes gardent une parenté avec ces jeux antiques. Tous les 4 ans, la flamme est allumée devant le temple d’Héra au cours d’une cérémonie inspirée des rituels antiques.
On visite ensuite le musée archéologique et le musée des jeux olympiques climatisés et traduits en français. Certains vestiges y sont exposés pour être protégés. Une maquette nous aide à nous projeter davantage dans la splendeur de ce sanctuaire.
On mange sur place les fameux gyros puis on décide de faire quelques bornes pour commencer le trajet retour et profiter de la clim’ du van.
En fin de journée, Pablo nous trouve un spot de rêve pour finir notre séjour en Grèce : dans les montagnes, à la fraîche, devant une magnifique chapelle avec une belle pelouse et surtout une arrivée d’eau. Calie nous présente un joli spectacle de danse et les grands projettent leur montage des vacances. Une belle soirée pour clôturer ce pays.
Bilan
Bilan personnel : la Grèce que nous avons visitée n’est pas seulement celle des cartes postales avec ses plages et ses maisons blanches et bleues.
Nous retenons les champs d’oliviers à perte de vue, les ruches alignées sur le bord des routes, les montagnes, les chapelles à tous les coins de rue, les délicieux fruits et légumes achetés en bord de route, tous les villages traversés avec leur café comme lieu de vie (et leur demi litre de café froid), les garages automobiles avec des hommes aux mains dans le cambouis, les vieilles mobylettes conduites par des gens sans casque, des maisons parfois faites de bric et de broc mais toujours avec des pots de fleurs et de la végétation.
Malgré nos esprits cartésiens, nous avons appris sur la mythologie grecque et apprécié visiter ces lieux gigantesques. Surtout Olympie qui nous rapproche de notre civilisation.
Bémol : La gestion des déchets est loin d’être une priorité et l’utilisation systématique des bouteilles en plastique n’aide en rien. Les animaux errants, chiens et chats, sont un véritable fléau.
On revient néanmoins avec des souvenirs pleins la tête et encore une belle aventure en famille.
Notre moment inoubliable : la naissance de la tortue sur Élea Beach.
Insolite :
Des tortues qui traversent la route, des blaireaux et fouines habitent la campagne.
Dans les toilettes, on jette le papier dans une poubelle et non dans les toilettes.
Des camionnettes de marchands ambulants vendent des chaises.
Sans oublier de remercier Google Map pour son aide précieuse.
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