Mercredi 1er novembre, 10heures, départ pour la ville d’Arles. Autrefois capitale provinciale de la Rome antique, Arles est renommée pour ses nombreuses ruines datant de cette ère. Ce sera donc 2 jours dédiés à la culture et l’histoire.
A notre arrivée, un grand vide grenier nous accueille.
Il n’en faut pas plus pour commencer agréablement la journée. Après une petite heure à flâner et quelques petits achats en poche (cartes à gratter et carte postale pour Calie, petit carnet pour Lola), on se dirige vers l’office du tourisme. Munis de nos Pass Liberté, on part à la découverte de cette ville antique. Jour férié oblige, peu de boutiques et restaurant sont ouverts.
Arles a balisé un itinéraire sur les pas de Vincent Van Gogh, on le suit à notre façon.
Une dizaine d’endroits ont ainsi été repérés :
– la place du Forum pour Le café le soir,
– le pont de Trinquetaille correspond à L’escalier du pont de Trinquetaille,
– le quai du Rhône à La nuit étoilée, la place Lamartine à La maison jaune,
– la rue Mireille au vieux moulin,
– le jardin du boulevard des Lices au jardin public,
– l’espace Van-Gogh au jardin de la maison de santé,
– le quai du Rhône. La nuit étoilée,
– la place Lamartine. La maison jaune
-les arènes et les Alycamps ont aussi été immortalisés dans plusieurs toiles.
On en profite pour faire le tour des arènes que nous visiterons demain.
La météo est un peu maussade. On finit notre promenade par le jardin d’été ; une aire de jeux occupe les enfants pendant que les parents se posent sur un banc.
On quitte le centre d’Arles, direction l’abbaye Saint-Pierre de Montmajour. Abbaye bénédictine fondée en 948, bâtie sur un rocher et dressant fièrement sa silhouette au-dessus de la plaine d’Arles, l’abbaye bénédictine de Montmajour constitue un ensemble architectural exceptionnel qui témoigne de 1000 ans d’histoire et d’architecture.
Les enfants jouent à se cacher dans la nécropole et découvrent la vie des moines.
La journée touche à sa fin, on prend la direction des Baux de Provence où l’on se cale dans un spot en forêt avec l’aide de Park4night. Nous ne sommes pas seuls, deux autres vans squattent également les lieux.
Réveil calme dans la forêt, on se prépare pour partir à l’assaut des monuments d’Arles sous un ciel gris et chargé de nuages !
Première étape, l’amphithéâtre d’Arles classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Édifié en 90 après J-C, l’Amphithéâtre romain est remarquable. Les jeux pouvaient accueillir jusqu’à 21.000 spectateurs. Galerie intérieure et extérieure circulaires, passages horizontaux, escaliers disposés alternativement : la construction est ingénieuse. L’édifice surprend aussi par ses dimensions, plus de 130m de long. On écoute un peu le guide, on lit les quelques panneaux explicatifs puis on serpente dans les allées au gré de nos envies. On apprend que dès le début du Moyen Âge, l’amphithéâtre devient une véritable ville close et fortifiée, ses arches accueillaient des maisons dont les structures ont laissé des traces après leur démolition.L’édifice ne fut dégagé qu’au XIXe siècle.
Deuxième étape, le théâtre antique datant de la fin du premier avant J-C, moins bien conservé que l’amphithéâtre, il sert maintenant essentiellement de lieu de spectacles. Les enfants jouent les stars sur la scène et testent l’acoustique particulière du lieu.
Etape suivante de la matinée : les cryptoportiques qui forment le soubassement, la partie cachée du forum, place publique centrale d’une ville romaine. Nous avons un peu de mal à imaginer l’usage et la topographie du terrain à l’époque. 3 galeries formant un U ouvert vers l’Est. La galerie sud est creusée dans le rocher, tandis qu’au nord, le terrain est remblayé de plusieurs mètres, ce qui a permis la conservation de vestiges de la ville préromaine. Le niveau de circulation actuelle correspond assez bien à celui du sol antique de la ville, qui était largement plus bas. Seule la galerie nord, en raison de la pente du terrain, s’ouvrait sur une place, ancêtre de notre actuelle place du Forum. Une quatrième galerie, caractérisée par l’emploi de briques, témoigne probablement d’une restructuration de l’édifice durant l’Antiquité tardive.
Dernière étape de la matinée : le musée Réattu d’Arles qui abrite pour l’essentiel une partie de l’œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu et une collection de dessins de Picasso. Nous admirons avec soin les dessins de ce dernier. Le monument est également remarquable, il réunit la commanderie de Saliers et le grand prieuré de Provence.
Nos ventres crient famine, on se laisse tenter par un restaurant de tapas : le Bodeguita. L’endroit ne paie pas de mine mais les tapas servis sont bons, les sauces qui les accompagnent aussi. Les patatas bravas, un régal ! Un bon moment en famille à l’abri de la pluie qui a fait son arrivée.
Le Musée départemental Arles antique dit « le Musée bleu » sera notre dernière visite. C’est un musée construit à Arles en 1995, dans un bâtiment moderne conçu par l’architecte Henri Ciriani sur la presqu’île où se trouvait l’ancien cirque romain, pour abriter les collections archéologiques particulièrement riches de la ville. Toute notre attention est centrée sur le chaland qui mesure plus de trente mètres de long et a été daté des années 50-60 après J.-C. L’état de conservation est tel que le navire possède encore son gouvernail, son mat de halage, une partie de ses poulies et de ses cordages et même la cuisine des mariniers avec leurs ustensiles, leur four et la réserve de bois pour la prochaine cuisson ! Une vidéo explicative montre l’étendue du chantier pour le relevage et la restauration de ce bateau.